Il vise plus de 100 millions de smartphones vendus cette année.Huawei, récemment devenu la première entreprise chinoise à intégrer le Top 100 des marques mondiales d’Interbrand, se sent pousser des ailes. L’an dernier, il a vendu 75 millions de smartphones, soit un peu moins que l’objectif qu’il s’était fixé (entre 80 et 100 millions). Mais cette année, il compte bien dépasser les 100 millions. Le groupe affirme avoir repris sa place de numéro trois mondial du marché, alors qu’IDC donnait Xiaomi à cette position en octobre dernier. Du coup, son PDG Richard Yu a clairement indiqué lors de la présentation des résultats du groupe que Huawei comptait désormais jouer dans la cour des grands du smartphone.« Nous laissons tomber les modèles d’entrée de gamme, a-t-il affirmé. Beaucoup de vendeurs souffrent. Seuls deux ont la belle vie : Samsung et Apple ». Or, ces deux-là, respectivement numéro un et deux du marché mondial, se distinguent par leurs smartphones haut de gamme. Huawei, lui, se recentre de plus en plus sur le milieu et haut de gamme - c’est ce qu’il a fait particulièrement en 2014. Dans ces catégories, il a vu ses ventes progresser de 18 % l’an dernier, notamment grâce au Huawei P7 et au Huawei Mate 7. Il s’attend à faire +30 % cette année.Huawei veut des smartphones de luxeLe message subliminal de Richard Yu est clair : désormaisHuawei ne boxe plus dans la même catégorie que Xiaomi et Lenovo, à qui il est généralement comparé. Lui qui, au départ, était un équipementier télécoms - l’activité représente encore 70 % de son chiffre d’affaires - veut désormais briller aussi dans les smartphones de luxe pour augmenter ses marges. La part des ventes de smartphones provenant de l’international devrait atteindre 60 % cette année, soit 16 milliards de dollars de revenus, contre 52 % en 2014. En France, la part de marché du chinois est passée « de 1 % début 2014 à 3 % aujourd’hui », indique Denis Morel, vice-président de la division Device France.

Huawei veut jouer dans la cour d’Apple et Samsung
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